Même quand les choses elles vont pas bien les fleurs elles sont belles et on peut se tenir la main.

On a peur de changer parce que on a peur de ne plus être nous-mêmes mais c’est bizarre parce que en fait on change pas vraiment parce que on passe de quelqu’un qui fait ce que il a envie à quelqu’un qui fait ce que il a envie.

Quelle chance quand même que il y a les matins et le ciel et l’empreinte de la lune pour nous rappeler ce qui est vraiment important.

Je pense que les gens qui ont l’air de toujours courir au fond c’est peut-être des fois parce que ils cherchent vraiment très très fort quelque part de doux où se laisser s’effondrer.

Des fois disparaître juste comme pouf peut-être au moins une minute ou peut-être au moins une heure ou peut-être au moins un jour ou peut-être au moins une semaine ou peut-être au moins un mois ou peut-être au moins un an ou peut-être au moins un peu. Oui peut-être que au moins un peu ce serait déjà très bien.

Ça n’est pas pour pas de raison que on admire les oiseaux dans le ciel, c’est parce que ils ont l’air de s’offrir une liberté que nous on se refuse.

Le monde entier,
en ce moment,
c’est un moment
réservé à juste
nous.

Nous aussi on a encore toute notre vie devant nous tu sais.

Je pense que des fois c’est juste triste et que il y a juste rien à faire, mais en même temps c’est une observation qui est aussi vraie de notre besoin d’essayer de faire quelque chose quand même.

Les gens des fois on dit que on veut, enfin, accepter les choses telles que elles sont, mais c’est vraiment en fait dans l’espoir secret que nos vies elles soient ensuite différentes.

À la grandeur que c’est le cosmos je pense que on peut arrêter de se demander si on est à notre place et juste arrondir un peu et se dire que on l’est tout le temps, comme ça au lieu de se sentir pas à sa place on se sent à notre place.

Soyons honnête, quand on se dit que on va essayer d’être, enfin, plus nous-mêmes, ce que on veut dire au fond c’est que on va essayer d’être qui on aimerait enfin, plutôt, être.

Les gens on traite avec plus de tendresse et de soin les livres que on nous prête que les coeurs que on nous prête, c’est un peu bizarre.

Le temps, les gens, le vent. Tous ces efforts pour essayer de tenir ce qui ne se retient pas.

Si on veut prendre le risque que notre coeur il soit enfin vu et aimé par quelqu’un, on aura pas le choix de, aussi, prendre le risque que notre coeur il soit vu et, pas, aimé par quelqu’un. On a pas le choix c’est comme ça.

Quand je pense au nombre de fois où on doit regarder le ciel bleu et rose et les nuages dorés et se rappeler ce qui est vraiment important dans nos vies.

Si on faisait un grand ordre alphabétique de tout le monde sur la terre et que tout le monde on prenait soin de au moins la personne après nous, tout le monde sur la terre serait prit soin de.

À la fin, on meurt.
Que on ait pris ce risque
qui nous hante.
Ou pas.

Peut-être que on devrait arrêter de chercher le réconfort dans des nids d’épines.

On veut vraiment très fort être vu et aimé pour ce que on est vraiment, mais aussi on cache vraiment très fort à tout le monde ce que on est vraiment de peur de pas être vu et aimé pour ce que on est vraiment, et après on est triste parce que on est pas vu et aimé pour ce que on est vraiment, que on a caché à tout le monde.

Laissons-les être déçus
et vivons notre vie.

La paix intérieure je pense que peut-être c’est surtout de permettre, enfin, à la non-paix, aussi, d’entrer. Et, aussi, de rester là. Et, aussi, d’y faire sa maison. Et, aussi, pour toujours, cette fois.

Je vois même pas pourquoi on se donne encore la peine de mettre nos masques pour se cacher en arrière quand tout le monde sait que tout le monde a un masque pour se cacher en arrière et que tout le monde sait que tout le monde sait que tout le monde a un masque pour se cacher en arrière.

Peut-être que la prochaine fois que on se dit que quelque chose est trop beau pour être vrai on peut prendre un moment pour se demander pourquoi est-ce que on a l’impression que le vrai il devrait être laid.

Peut-être que on peut faire comme le chêne il fait à l’automne, et laisser s’en aller nos vieilles feuilles, parce que, comme le chêne, de toute façon, elles s’en vont.

On peut pas prendre le mauvais chemin parce que toute notre vie au complet c’est le chemin.

Des fois c’est pas vrai du tout que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Des fois ça nous rend beaucoup plus faible pour toujours et on ne se remettra jamais complètement et je pense que c’est comme ça et que on y peut rien et que même si ça pince et ça chauffe encore, ça peut être ok.

Laissons nous trouver
ce beau qui nous cherche.

Je sais pas si c’est injuste ou pas que certains arbres ils perdent toutes leurs feuilles à l’automne et d’autres aucune, mais je sais que c’est comme ça.

C’est souvent dans les moments où on a le plus besoin que une main vienne s’entrelacer à la nôtre que on la laisse pourtant en poing beaucoup trop serré pour que une main puisse le faire.

Tu sais, ce qui compose la texture de nos vies, ce n’est pas le marquant, ce sont tous les inaperçus tout autour. Donc peut-être que on devrait concentrer nos efforts à rendre surtout ces inaperçus là, des moments qui font du bien, des moments qui font du sens.

Si on veut autre chose de mieux il faut arrêter d’accepter la même chose. Mais si c’était aussi facile que ça on aurait déjà tout le temps ce que on veut de mieux. Mais c’est ok. On peut commencer par accepter juste un peu moins la même chose et juste un peu plus autre chose de mieux. On verra après.

T’inquiète pas personne va finir par découvrir que on est des imposteurs parce que ils sont tous trop occupés à essayer de nous cacher la même chose.

À force de pas les écouter, nos coeurs ils vont juste arrêter de nous dire leurs secrets.

Quand on était petits le monde il était beaucoup trop grand et il faisait beaucoup trop peur. Aujourd’hui, b’en on est un peu plus grands.

Quand on marche dans la brume on s’en rend pas compte mais au fil du temps on devient détrempé. J’imagine que c’est pareil pour d’autres situations dans nos vies. Peut-être que il faudrait faire un peu plus attention à ce dont on se détrempe sans s’en rendre compte au fil du temps.

Je pense des fois le seul chemin c’est plate mais c’est au travers et faut tenir l’orage avec nos deux mains et le porter comme un châle et avancer au travers le feu et avoir confiance que au bout il y aura le calme enfin.

Essayons de dire des choses aux gens auxquelles ils pourront se raccrocher des fois très tard le soir la nuit durant les instants de gris de noir.

Le truc c'est que, si on laisse personne s'approcher, b'en personne va s'approcher.

Toutes les fleurs sont normales. Toutes les fleurs sont des fleurs. Et en ce moment je ne te parle pas des fleurs.